rouge incarnat
série de 22 photos de 2013
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rouge incarnat
rouge des profondeurs
des profondeurs incarnées
des entrailles magmatiques
le sang de la terre
fort
chaud
velouté
nourriture sanglante
sève indicible
effroyable puissance
des profondeurs de la vie
chemin rouge sang
tracé à la sueur
de son désespoir
chemin rouge sang
gravé dans la chair
de son être céleste
violence de sa quête
désespoir de son âme
enfermée
dans la grande dépression
sur son chemin
des larmes de douleur
coulent sur mon visage
des pleurs impuissants
à l’aider
à l’extraire de son gouffre
à l’extirper de son effroi
terrible aveu
que mon incapacité
à l’aider
à le sortir de cette ornière
chacun sa responsabilité
chacun son chemin
point de croix
point de destinée
toute tracée
nulle fatalité
qui ne puisse
se détourner
qui ne puisse
changer d’aiguillage
retourner le sablier
certitude venue des tréfonds
de mon âme, mémoire déterrée
et retournée à la chaleur
du soleil et du ciel
est-ce cela qu’on appelle la foi ?
la foi irréductible
que quelque chose de plus grand
de plus beau
de plus vrai
existe et justifie ceci ?
est-ce cette foi qui explique
que je sois toujours ici
et que je lui fasse face
aujourd’hui ?
miroir de moi-même
miroir de mon passé
miroir de mon présent
mais, non,
résolument, non !
pas miroir de mon futur
non !
ce miroir-là,
je peux et je veux
le briser de ma foi
et déjà de ces mots écrits,
il se lézarde
se métamorphose
j’espère
je ne peux rien pour lui
lui seul peut
s’il veut
je ne peux que pour moi-même
et je veux
cette transformation
qui m’est proposée
je ne peux rien pour lui
qu’espérer
qu’il veuille pour lui-même
Nathalie Roussel - mars 2013
rouge des profondeurs
des profondeurs incarnées
des entrailles magmatiques
le sang de la terre
fort
chaud
velouté
nourriture sanglante
sève indicible
effroyable puissance
des profondeurs de la vie
chemin rouge sang
tracé à la sueur
de son désespoir
chemin rouge sang
gravé dans la chair
de son être céleste
violence de sa quête
désespoir de son âme
enfermée
dans la grande dépression
sur son chemin
des larmes de douleur
coulent sur mon visage
des pleurs impuissants
à l’aider
à l’extraire de son gouffre
à l’extirper de son effroi
terrible aveu
que mon incapacité
à l’aider
à le sortir de cette ornière
chacun sa responsabilité
chacun son chemin
point de croix
point de destinée
toute tracée
nulle fatalité
qui ne puisse
se détourner
qui ne puisse
changer d’aiguillage
retourner le sablier
certitude venue des tréfonds
de mon âme, mémoire déterrée
et retournée à la chaleur
du soleil et du ciel
est-ce cela qu’on appelle la foi ?
la foi irréductible
que quelque chose de plus grand
de plus beau
de plus vrai
existe et justifie ceci ?
est-ce cette foi qui explique
que je sois toujours ici
et que je lui fasse face
aujourd’hui ?
miroir de moi-même
miroir de mon passé
miroir de mon présent
mais, non,
résolument, non !
pas miroir de mon futur
non !
ce miroir-là,
je peux et je veux
le briser de ma foi
et déjà de ces mots écrits,
il se lézarde
se métamorphose
j’espère
je ne peux rien pour lui
lui seul peut
s’il veut
je ne peux que pour moi-même
et je veux
cette transformation
qui m’est proposée
je ne peux rien pour lui
qu’espérer
qu’il veuille pour lui-même
Nathalie Roussel - mars 2013
